A la Factory macarons, où je travaille, lorsque nous ouvrons nos portes au public, nous proposons nos produits en dégustation : les clients goûtent avant d’acheter …
… et souvent, ils ont du mal à s’arrêter ! Un macaron chocolat, et puis aussi un macaron citron, ah et tiens il y a des mendiants aussi ! et qu’est-ce que c’est que ce macaron Amaretti ? Ooooh !! Des pâtes de fruits …
Ils finissent souvent par me demander si ce n’est pas trop difficile de travailler dans cette caverne d’Ali Baba. Comment résister à toutes ces tentations à longueur de journée, que dis-je, à longueur de semaine ?
Eh bien vous savez quoi ? En réalité, ce n’est pas si compliqué ! C’est vrai que les clients à qui je dis cela, voyant mes rondeurs, peuvent en douter … Ce qu’ils ne savent pas, c’est que ces rondeurs datent de bien avant mes aventures en chocolaterie ! Et même, depuis le début de ces aventures, j’ai plutôt tendance à perdre tout doucement du poids …
Comment se fait-ce me direz-vous ? Pour moi, il y a plusieurs raisons.
Je suis O-BLI-GEE de prendre du plaisir en goûtant au chocolat… trop dur la vie !
C’est vrai que nous goûtons nos produits régulièrement. Pour vérifier par exemple qu’on n’a pas oublié de mettre du sucre dans la ganache au chocolat. Ou pour tester ces nouveaux macarons qu’on prépare pour Noël (mmmm le macaron pain d’épices … une tuerie !).
Mais il s’agit bien de goûter pour vérifier que c’est bon. Nous devons nous concentrer sur le visuel, le croquant, le fondant, les saveurs … Et voilà ce qui m’arrive : si ce n’est pas bon, je n’ai vraiment pas envie d’y retourner, hop, à la poubelle. Si c’est bon … le plaisir gustatif est tel que, généralement, pas besoin d’une deuxième bouchée ! Au contraire, je veux savourer jusqu’au bout, connaître les saveurs de “fin de bouche”, comme dirait un oenologue … et … si je n’ai pas pris garde à en découper un petit morceau … hop, à la poubelle aussi !
Bref, comme le dit si bien Ariane, rien de tel que le plaisir de manger pour être bien dans son corps et dans sa tête …
Mes goûts changent
En travaillant dans une chocolaterie où la priorité est donnée à la qualité et au goût, je suis devenue de plus en plus exigeante. Terminé les tablettes bon marché – anciennement addictives pour moi – du supermarché du coin !
Le chocolat ? Je n’en ai plus vraiment besoin ! Sauf pour me faire plaisir, évidemment …
Enfin, la plus belle des raisons pour moi de ne plus abuser du chocolat … c’est que je n’ai plus besoin de calmer mes angoisses ! Eh oui, certains d’entre vous ont besoin de fumer, de faire du sport, de dépenser votre argent, ou que sais-je encore, pour calmer vos angoisses … Mon anxiolytique à moi, c’est le chocolat ! Et il s’avère que devoir le travailler pour gagner ma vie est devenu 100 fois plus efficace que de le consommer de façon compulsive … Ironie du sort ? Belle ironie en tous cas !
Crédit image : margouillat